L’Allemagne ne souhaite pas que Riyad puisse en équiper ses Eurofighter Typhoon. Des entreprises allemandes concevant certains composants de l’armement
Pas facile d’être un leader européen dans le secteur de l’armement alors que l’Europe de la défense reste une sorte de mirage. L’épine pour MBDA est l’exportation de son missile air-air Meteor, que le groupe souhaitait vendre à l’Arabie saoudite. Le hic, c’est que Berlin bloque les licences d’exportation du matériel allemand qui compose l’arme, rapporte La Tribune. Les composants en cause sont notamment la charge militaire, réalisée par l’entreprise TDW, et le système de propulsion, par la société Bayern Chemie. Toutes deux filiales du groupe et basées en Allemagne.
Représentations allemandes. Cette fois, ce n’est donc pas la puissance américaine et sa réglementation ITAR qui bloque l’export d’un missile de MBDA comme cela avait été le cas avec le missile de croisière SCALP qui devrait être vendu au Caire (l’affaire n’est pas réglée). Voilà le missilier empêché par la politique extérieure du gouvernement allemand, particulièrement exigeant concernant l’exportation d’armements en raison d’un passé lié à la Seconde Guerre mondiale qui pèse fort sur les représentations outre-Rhin et donc sur le jeu politique.
Au total, cinq autres pays ont coopéré avec Berlin pour développer le Meteor (la France, la Suède, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie). Le comble étant le fait que Riyad souhaite que les missiles Meteor de MBDA équipent… des avions de combat Eurofigter Typhoon, développés par… 4 pays européens. Riyad possède déjà 72 appareils et s’est dite prête à acquérir 48 avions supplémentaires à l’entreprise anglaise BAE Systems. MBDA avait pour sa part signé un contrat avec le royaume saoudien en 2014 pour l’export du Meteor. Le montant de la transaction est estimé à 1 milliard de dollars, selon le quotidien économique.
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