A l’occasion de la venue à Paris du président Recep Tayyip Erdogan le 5 janvier, la Turquie a notifié au consortium franco-italien Eurosam, constitué de MBDA (67%) et Thales (33%) l’étude de définition du programme de futur système de défense aérienne à longue portée du pays. Ce contrat, d’une durée de 18 mois, implique les sociétés turques Aselsan et Roketsan. Il fait suite à un accord industriel intervenu en juillet puis à une lettre d’intention conclue par les ministres français, italien et turc de la Défense en marge du sommet de l’OTAN en novembre.
Pour l’heure, ce projet vise exclusivement la défense aérienne terrestre de l’armée turque, pour laquelle avait été précédemment annoncée l’acquisition de systèmes russes S-400, sans que cela soit dans les faits confirmé.
Eurosam et ses partenaires locaux vont travailler sur la base du système SAMP/T, équipé de missiles Aster Block1 puis à partir de 2023 du Block 1 NT, dont l’Italie va également développer une version navalisée pour ses frégates (la marine française s’est également dite intéressée).
Il conviendra à ce propos de voir si à l’avenir, en plus des systèmes terrestres, la flotte turque, qui souhaite se doter de nouvelles frégates de défense aérienne, pourrait adopter un tel système, qui en plus de la lutte anti-missile et antiaérienne, est également conçu pour la défense anti-missile balistique : contre des engins d’une portée de 600 kilomètres pour l’Aster B1 et de plus de 1200 kilomètres pour le B1 NT.
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